Viol de Meryam; et si les femmes élevaient des garçons moins cons ?

13/02/2014

Viol de Meryam; et si les femmes élevaient des garçons moins cons ?

Et si les femmes élevaient des garçons moins cons on ne serait pas en train d’assister au procès de deux policiers, accusés du viol de Meryam. Vous vous souvenez de l’histoire, non? Non? Meryam c’est une jeune fille tunisienne, qui comme toutes les jeunes filles du monde, a un petit copain.

Meryam, comme beaucoup de jeunes filles en Tunisie, n’a pas de lieu où retrouver son petit copain. Alors ils font comme tout le monde, ils se voient où ils peuvent : dans un café, dans un lieu isolé, dans une voiture.

Pas de chance ce soir-là pour Meryam et son copain, qui se font contrôler par les flics. Et comme chez nous l’autorité donne des ailes, ça finit mal.

Surtout qu’il paraît qu’une fille qui se retrouve avec son mec, avant le mariage, ben elle est un peu d’usage public, hein !

C’est ce que pensent les hommes. Et c’est un peu de la faute des femmes. Parce que dans la majorité des cas en Tunisie, ce sont les femmes qui éduquent les enfants, pendant que le mari squatte le café. Elles sont victimes-bourreaux. C’est magnifique !

Les mecs ont tout plein de droits, qui ne sont écrits nulle part, mais qu’ils appliquent quand même. Ainsi ma cousine m’explique que son frère a le droit de sortir, mais pas elle. A le droit de rien foutre à la maison, mais pas elle. A le droit de lui taper dessus, mais pas elle. Et ma tante d’opiner du chef à côté.

Moi sidérée, tente vainement d’expliquer que non, que ce n’est pas culturel, qu’il y a plein de familles en Tunisie où l’on ne fait pas ça. Ma cousine me dit bien que ce n’est pas très juste, elle le sent bien au fond. Mais bon, « c’est la vie, c’est comme ça. »

Et bien non ! Ce n’est pas la vie et ce n’est pas comme ça ! La preuve : une fois que les flics ont eu fini d’emmerder Meryam, son petit copain, qui l’a toujours soutenue, l’a poussée à porter plainte et à ne pas se laisser faire. Il ne s’est pas dit que maintenant Meryam n’était plus bonne à rien, plus bonne à regarder, plus bonne à aimer.

Heureusement qu’il y a quand même des femmes qui n’élèvent pas les garçons comme des cons. La mère du copain de Meryam par exemple.

La Rue

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Commentaires

JR (abcdetc)
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Oui, un beau gars que le copain de Meryam. Et j'espère qu'ils vivront heureux avec beaucoup d'enfants pour leur apprendre qu'on peut vivre heureux ensemble en se respectant.
C'est vrai que les femmes ont une lourde responsabilité dans les transmissions déplorables du machisme ordinaire. Mais les hommes qui “squattent au café” ne sont pas complètement irresponsables de leur connerie !
Sourire